François Pouenat représente la cinquième génération
d’une famille de ferronnier qui pratique le métier depuis plus de 130 ans.
« Notre métier aussi ancien soit-il, est d’une modernité incroyable. »
« En associant les gestes ancestraux et les nouvelles technologies numériques, il reste aussi actuel et incontournable que le fer, le laiton et le cuivre, recyclables à l’infini.
Le talent et l’imagination des créateurs qui nous font confiance nous poussent à toujours plus d’audace et d’exigence dans la pratique de notre métier. »
« Le partenariat que nous pouvons construire avec ces créateurs me fait vibrer. C’est une aventure collective, un échange, une recherche de synergie. Le contact avec ces professionnels nous permet de sortir de notre zone de confort. Nous relevons les défis techniques pour concevoir des pièces : cela nous permet d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences. Ferronnier est un métier où la main intervient, au même titre que la réflexion, et où l’apprentissage est sans limite, où il est toujours possible de progresser. »
« Le contact avec la matière est une source de satisfaction dans notre quotidien professionnel. Nous travaillons le fer, l’aluminium, le laiton en proposant des patines simples, naturelles, à contre-courant de la tendance actuelle qui encourage les effets de matière, l’usage de nombreux vernis, peintures ou produits chimiques. Avec des patines sophistiquées, les objets risquent d’avoir une durée de vie limitée. Il faut donc revenir à des choses plus naturelles. Et garder à l’esprit dans le même temps que ce ne sont pas ces effets, mais bien le dessin de l’objet qui doit rester au cœur du projet, et qui fera, in fine, sa qualité. »
François Pouenat
François Pouenat représente la cinquième génération
d’une famille de ferronnier qui pratique le métier depuis plus de 130 ans.
Formé pendant trois ans à l’École des Compagnons du Devoir et du Tour de France, il rejoint l’entreprise familiale et travaille quelque temps auprès de son père Henri Pouenat. Ce dernier, issu de l’École Nationale Supérieur des Arts Décoratifs, a suivi l’enseignement de Gilbert Poillerat. Il se mit rapidement à travailler pour les grandes maisons de décoration Mercier, Jansen, et collabora de nombreuses années avec Ramsay et Thibier.
En héritant des dessins et archives de son père, François Pouenat perpétue l’héritage d’une génération sensible aux arts décoratifs et à la création contemporaine.
En 2019, il présente Série 1, un ensemble de pièces regroupées par POOL avec qui il collabore depuis plusieurs années en leur confiant la direction artistique. L’idée est de mettre en perspective le savoir-faire de l’Atelier en étroite relation avec les créateurs.
« La ferronnerie est d’abord pour moi une histoire familiale : je suis la cinquième génération à exercer ce métier. Mon père, lui, a eu une approche différente du métier. Il avait fait l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs ce qui lui a permis de travailler avec des grandes maisons de décoration.
J’ai suivi le mouvement familial en intégrant les Compagnons du Devoir où j’ai acquis des connaissances techniques et, après plusieurs années passées comme associé au sein de l’entreprise historique de mes aïeux, j’ai fondé mon propre atelier à Nevers en 2007. Nous ne réalisons aujourd’hui quasiment que des objets sur‑mesure. »